Une remise en cause de l’impôt sur la fortune : ISF et IFI

le 4 avril 2022

 

Une suppression de l’IFI ? Un retour de l’ISF ?

Ce sont les questions auxquelles vous êtes susceptibles de vous interroger, à l’approche du 1er tour de l’élection présidentielle.

Je vais vous éclairer sur le sujet, mais avant toute chose je souhaite vous rappeler les contours de l’ISF et de l’IFI.

L’impôt de solidarité sur la fortune, communément appelé ISF, était un impôt progressif dû par les foyers fiscaux ayant un patrimoine net taxable supérieur à 1,3 millions d’euros.

L’ISF concernait l’ensemble des biens du contribuable détenus au 1er janvier de l’année d’imposition, tel que les créances, les biens immobiliers, les biens meubles, les bijoux…

L’ISF a été remplacé au 1er janvier 2018 par l’impôt sur la fortune immobilière (IFI).

L’IFI concerne exclusivement le patrimoine immobilier.

Les individus ayant un patrimoine immobilier supérieur à 1,3 millions d’euros, au 1er janvier de l’année d’imposition, sont imposables au titre de l’IFI.

Cet impôt est calculé sur la valeur du patrimoine net taxable en appliquant un barème progressif de l’article 977 du code général des impôts.

 

Anne Hidalgo : la suppression de l’IFI et l’instauration d’un ISF climatique

La candidate du Parti socialiste envisage de remplacer l’IFI par un ISF climatique, nommé ISF climat et biodiversité.

L’objectif est de taxer les ménages les plus riches en fonction de leurs revenus et de leur empreinte carbone.

L’assiette de l’impôt sera élargie et les seuils et les taux d’imposition seront modifiés.

Selon Anne Hidalgo, cette mesure pourrait permettre à l’État de bénéficier de 5 milliards d’euros par an, dont le produit sera affecté à la transition écologique.

 

Marine LE PEN : le remplacement de l’IFI par un impôt sur la fortune financière

Marine LE PEN, candidate du Rassemblement national, souhaite remplacer l’IFI par un impôt sur la fortune financière (IFF), tout en gardant les mêmes seuils et les taux que ceux de l’ISF.

Cependant, l’assiette taxable est différente, car bénéficient d’une exonération, la résidence principale, les actifs professionnels et les monuments classés ou inscrits aux Monuments historiques.

L’objectif de ce nouvel impôt serait de préserver le patrimoine français, en évitant que les jeunes s’exilent à l’étranger pour développer leur patrimoine.

Le rendement annuel est estimé à 3,4 milliards d’euros.

 

Emmanuel MACRON : aucune proposition sur le sujet

 

Jean-Luc MELENCHON : la suppression de l’IFI et l’instauration d’un ISF modifié

Le candidat de la France insoumise prévoit de réinstaurer l’ISF tout en y insérant un volet climatique afin de taxer les « pollueurs ». 

De plus, pour assurer sa révolution fiscale, Jean-Luc Mélenchon, souhaite renforcer l’ISF en augmentant les taux d’imposition, qui étaient compris, en 2017, entre 0 et 1.5%.

L’instauration de l’ISF climatique selon Jean-Luc Mélenchon serait susceptible de rapporter 10 milliards d’euros par an à l’État.

 

Valérie PECRESSE : le maintien de l’IFI

La candidate Les Républicains propose de conserver le système actuel de l’IFI, tout en augmentant l’abattement concernant la résidence principale de 30 à 50%.

Le but est d’éviter que les propriétaires ne soient pénalisés par la hausse des prix de l’immobilier.

 

Eric ZEMMOUR : le maintien de l’IFI

Eric Zemmour suit son adversaire de la droite, en proposant de conserver le système actuel de l’IFI, mais se distingue de celle-ci, puisqu’il propose d’exonérer totalement de l’IFI la résidence principale. Ceci permet d’éviter que les propriétaires ne soient trop pénalisés par la hausse des prix de l’immobilier et de favoriser l’enracinement des français.

 

Voici un petit récapitulatif des propositions des candidats à l’élection présidentielle 2022 :

 

Madame Fiscal

#lafiscalitédéchiffrée

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